Evolution et intérêt de la relation « Disciple à Maître Spirituel » en Occident et en Orient…
A l’heure où certains de nos repères et certaines façons de vivre sont chamboulés, à l’heure où nous restons dans un contexte économique, sociétal et sanitaire incertains, comment garder la Lumière en nous et autour de nous ?
Cet article vise à donner, à tout chercheur sincère, des pistes de réflexion autour de la relation du Disciple à son Maître Spirituel pour s’élever au-dessus des nuages générés par nos blocages physiques, émotionnels et spirituels.
Un Maître Spirituel pour quoi faire ?
Rappelons qu’au moment de notre incarnation, nous sommes comme des ordinateurs dont la mémoire aurait été « flashée » et nous sommes donc prêts à vivre notre vie sans informations (du moins sur le principe et sur une partie de notre vie) qui viendraient nous influencer dans nos choix, nos actions, nos paroles et nos pensées.
Les étapes de Vie nous façonnent, nous cabossent et nous enseignent (en commençant par les circonstances de notre naissance, le contexte familial, les personnalités de nos parents, notre enfance, notre adolescence et notre vie d’adulte). Tout du moins si nous prêtons attention aux enseignements de Vie qui ne sont pas dus au hasard, ou à la chance, mais à un sens bien déterminé en résonance avec notre Karma.
Le Karma ? Vous savez, cette synthèse de nos actes, paroles et pensées de nos vies antérieures et de cette vie actuelle. Cette roue sacrée selon laquelle chaque vibration que nous émettons va influencer notre état, celui d’autrui et de notre environnement. Ce principe sacré qui relie le passé, le présent et le futur…
Pour les chercheurs sincères et pour ceux dont les fruits de la conscience sont arrivés à maturité, vient un moment où le souhait de retrouver la mémoire, de se connecter à sa propre divinité, à son Christ intérieur et à la Vie sous toutes ses formes se fait de plus en plus pressent.
D’autres moteurs peuvent venir justifier une telle recherche mais nous resterons sur cette vision positive en sachant qu’autour viennent se greffer certains aveugles et sourds en Esprit motivés par leur désir de grandeur et alimentés par leur égo.
C’est là qu’intervient un Maître à penser, un Sage, un Guru, un Maître Spirituel, un Mentor comme il en a existé de nombreux depuis des millénaires et pour ne citer qu’eux en exemple : Mahavatar Babaji, Akhénaton, Bouddha, Jeshua, Paramahansa Yogananda et bien d’autres.
On parle bien ici d’êtres humains qui se sont incarnés et qui continuent de le faire sur Terre pour mieux raviver la flamme originelle d’une humanité qui a eu trop tendance, et c’est encore le cas malgré maintes expériences et enseignements, à s’endormir et à éteindre son étincelle divine.
Si on reprend le terme « Guru », qui en sanskrit veut dire « Celui qui dissipe les ténèbres », on comprend mieux le rôle qu’il peut jouer vis-à-vis des chercheurs sincères qui aspirent à une connexion totale au Divin et qui espèrent pouvoir sortir un jour du jeu des incarnations…
Le Maître Spirituel à travers le temps
Si on retrace l’évolution de l’image et du rôle du Maître Spirituel, force est de constater qu’il y a eu de grandes disparités entre l’Occident et l’Orient au gré de l’apparition des religions monothéistes et des évolutions sociétales.
Pour les égyptiens, le Maître était d’une part l’enseignant qui transmettait un savoir et incarnait un exemple duquel on essayait de se rapprocher. D’autre part, les « chercheurs sincères » pouvaient également choisir la voie de la prêtrise et ainsi prononcer leurs vœux à un Temple géré par un « Vénérable ». Le Vénérable était donc vu comme une référence de comportements et de savoirs.
Pour les grecques, le fameux « connais-toi toi-même » et la « maieutique » permettent aux adeptes de Platon et Socrate de trouver certaines réponses grâce au discours philosophique (recherche de la Vérité) et au questionnement. On voit donc apparaître certaines libertés par rapport aux Maîtres à penser et l’apparition d’un éveil plus personnel à chaque individu.
Pour les esséniens, le Maître était le Sage qui avait pu analyser les écritures sacrées, les comprendre et les mettre en pratique tout en ayant la capacité de relier le Terrestre et le Céleste, de relier différentes cultures et savoirs (hébraiques ; égyptiens…) pour mieux en proposer la synthèse. Sa légitimité était basée sur sa famille, son expérience et sa conformité aux lois divines.
Depuis des millénaires, les Hindous et les Bouddhistes ne conçoivent pas l’éveil spirituel sans « Guru ». Il est celui par qui le disciple va pouvoir se réaliser et trouver ses propres trésors cachés. Il est une obligation pour qui souhaite sortir du jeu des incarnations et reste très présent dans les esprits et les pratiques actuels. Le « Guru » joue un peu le rôle d’une Mère et d’un Père avec leurs enfants pour les guider, les accompagner et les pardonner de leurs erreurs tout en étant ferme quand il le faut.
En parallèle ou au sein des religions monothéistes, plusieurs typologies de Maîtres Spirituels se sont succédées et ont donné, la plupart du temps, naissance à d’autres courants de pensée et à de nouvelles congrégations. Ces Maîtres Spirituels (les Souffis chez les Musulmans, les Kabbalistes chez les Juifs; les mystiques chrétiens chez les Chrétiens…) sont qualifiés de « mystiques » puisqu’ils recherchent et transmettent la volonté d’expérimenter le Divin en soi…sans passer par des intermédiaires (prêtres par exemple). Ce contact direct au Divin va à l’encontre de préceptes religieux qui se basent sur la croyance qui parfois rend aveugle et sourd…
A chaque époque et chaque culture sa vision du Maître Spirituel avec, bien entendu, son lot de débordements, d’usurpations, d’orgueils, de jalousie, de manipulations et autres travers.
Relation d’un disciple avec son Maître Spirituel
Au travers de la synthèse précédente, on prend un peu plus conscience de la variabilité des points de vue sur le rôle du Maître Spirituel.
Si nous évoquons cette relation aujourd’hui, en 2021, et à l’heure où les « accompagnants » vont bientôt devenir plus nombreux que les « accompagnés », c’est parce qu’il nous semble important de redonner sa dimension sacrée à la relation « Disciple – Maître Spirituel » et d’unifier les points de vue.
Le message que nous souhaitons vous transmettre aujourd’hui réside dans le fait qu’un Maître Spirituel peut venir éclairer votre chemin d’éveil sans être à lui seul, ou la lignée à laquelle il se réfère, une finalité en soi.
Au juste, quelles sont les qualités d’un Maître ?
- Il a su dépasser la croyance pour expérimenter en lui-même la présence Divine
- C’est un Rassembleur des Vies, des Cultures, des enseignements illustres
- Il fait preuve de patience et aussi de fermeté vis-à-vis de ses Disciples
- Il est motivé par la Bienveillance et une énergie vertueuse qui est en lui : celle de l’Amour Divin
- Il prend la hauteur nécessaire par rapport aux situations et permet l’autonomie de ses disciples en les faisant travailler en eux-mêmes
En définitive, dans cette vision du Maître qui Unie les cultures Occidentales et Orientales, la Vie du disciple ne se résume pas à sa relation à son Maître. Le disciple garde son Libre Arbitre et sa capacité à agir, à penser, à parler comme il le souhaite.
Mais en réalité, quelles sont les qualités d’un « chercheur sincère » ?
- Il a compris que les résultats ne pouvaient se présenter que s’il y avait travail intérieur
- Il persévère dans l’expérimentation afin de trouver la Lumière en lui et la répandre autour de lui ensuite
- Il est motivé par un objectif de bien-être physique, émotionnel et spirituel
- Il est ouvert à d’autres visions que les siennes pour mieux les infuser et s’en nourrir
- Il garde son libre arbitre qui est sacré et a conscience des impacts de ses actes, ses paroles et ses pensées sur son Karma ou tout du moins il accepte ce Principe Sacré.
En définitive, le chercheur sincère est peut-être en partie aveugle ou en partie sourd en Esprit mais il est prêt à ouvrir les yeux et à déboucher ses oreilles. Ce qu’il ne sait pas, c’est comment…
La relation « Maître Spirituel à Disciple », qui est vécue différemment d’une culture à l’autre, devient une relation « Maître Spirituel à Chercheur Sincère » qui Unie les différentes cultures et points de vue.
C’est dans la Sincérité du chercheur que la relation pourra trouver un terreau fertile permettant aux graines d’enseignements du Maître, aidé par l’ensemble des Maîtres passés et actuels auxquels il se réfère lui-même, de se développer. L’Amour Divin et la Sagesse dont le Maître fera preuve viendront arroser ce terreau, et ces graines de prise de conscience, pour donner de belles fleurs qui traduiront l’Harmonie et la Réalisation du Chercheur Sincère…
Puisse la relation Maître Spirituel à Chercheur Sincère être une aide pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent se Réaliser dans leur incarnation et transmuter tout ce qu’ils pourront (doutes ; peurs ; idées préconçues ; déséquilibres karmiques…) en Lumière et en Amour.
Que l’Amour soit dans les Coeurs
Vav Menah
Photo by youssef naddam
Pour nous contacter ou contribuer à l’académie